Recrutement « BBR » : condamnation définitive de Garnier, Adecco et Ajilon

Le 6 juillet 2007, la cour d’appel de Paris avait condamné Garnier, Adecco et Ajilon à payer chacun 30.000 euros d’amende pour avoir subordonné une embauche à des critères discriminatoires et à payer solidairement 30.000 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme. En 2000, Districom, filiale d’Adecco, avait en effet engagé un recrutement d’animatrices pour des opérations de promotion de produits de la marque Garnier, filiale de L’Oréal, en exigeant qu’elles soient « BBR » (bleu-blanc-rouge), c’est à dire françaises et de couleur blanche, selon des témoignages.

Les trois sociétés s’étaient cependant pourvues en cassation, et avaient obtenu l’annulation partielle de l’arrêt, en particulier la partie relative au versement de dommages et intérêts aux parties civiles. La haute juridiction avait en effet reproché au juge d’appel de n’avoir pas répondu « aux conclusions des sociétés Ajilon Sales et Marketing et Adecco travail temporaire qui contestaient la recevabilité de la constitution de partie civile de l’association. » L’affaire avait alors été renvoyée devant la Cour d’appel de Paris, pour être définitivement jugée.

Le 28 juin 2011, la Cour d’appel de Paris a confirmé la recevabilité de la constitution de partie civile de SOS Racisme, cette fois-ci en la motivant, et a donc de nouveau condamné Garnier, Adecco et Ajilon à payer 30.000 euros de dommages et intérêts à l’association.

(Source : Reuters)